La météo s'annonçait nuageuse voir carrément maussade. Après la grosse rando de samedi dernier, je me suis donc contenté de deux petites balades:
Samedi, tout seul, sous la barre des Miots, je suis allé tirer le portrait des chamois que j'avais repérés le mardi 23 septembre. Photos en contre-jour, j'ai bien essayé de tirer parti de la lumière rasante dans les hautes herbes, mais un très léger voile nuageux a donné au ciel un aspect un peu laiteux, et la lumière s'en est trouvée tout blafarde ! De plus, le point d'observation choisi est assez difficile d'accès, je suis donc arrivé sur place un peu trop tard. Je crois que la prochaine fois je tenterai de monter par la forêt, avec un peu de chance, ça passera bien !
Dimanche, avec Véronique et la Truffe, nous sommes allés aux Ayères, d'abord pour tenter d'appâter une petite bête dont j'avais aperçu les yeux dans la lumière de la frontale, une nuit. Je connais une de ses cachettes et j'espérais l'apercevoir, mais au bout de quelques minutes, je me suis rendu compte que, bien qu'installés à 3 m du sentier, nous étions assis tout près de la ligne de mire d'un chasseur qui aurait voulu viser un bien improbable chamois dans le couloir de la Chorde. Aussi avons-nous jugé judicieux de nous déplacer un peu plus loin. Chemin faisant, nous découvrons deux autres chasseurs, assis sur leur séant, à quelques dizaines de mètres du chemin carrossable et de leur 4x4 ! Quels valeureux montagnards !! Au moins on peut se dire que leur probabilité de tuer autre chose qu'un randonneur est assez faible. D'autant plus que 30 mètres plus haut, un groupe de jeunes sont venus jusqu'aux Ayères pour achever une nuit qu'on devine festive: "musique" (je dirais plutôt du bruit !) à fond dans la voiture toutes portes grandes ouvertes. La moyenne montagne (accessible en voiture) le dimanche matin a quelque chose de rigolo, pour un sociologue, ou un dessinateur de bandes dessinées !!
Nous nous asseyons donc non loin de là, sur un gros rocher au soleil. Je sors les jumelles et scrute le ciel, les parois des Fiz ... Au bout d'une dizaine de minutes, c'est un aigle royal qui tourne quelques instants avant de filer par delà les crêtes. A ce moment là, on doit pouvoir compter entre 20 et 30 personnes sur le site des Ayères (chasseurs, teuffeurs, randonneurs, des gens qui ont dormi dans les chalets et qui se lavent les dents à la fontaine ...). Je suis prêt à parier que Véronique et moi sommes les seuls à l'avoir aperçu, spectateurs privilégiés.
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