Voyage de noces en Italie, 3ème partie

Rome

1er janvier: arrivée à Rome un peu tendue. A cause de la fatigue sans doute: je mets un certain temps avant de trouver l'entrée du parking (souterrain) de la Piazza Cavour (obligé de garer la voiture en double file, de partir en "exploration pédestre" ...). Bref, un petit peu de stress. Puis nous partons avec armes et bagages, à l'assaut de Rome. Véronique répète en boucle: "Ça alors !" et "Ils sont fous ces Romains !", notamment lorsqu'elle voit une automobiliste italienne lâcher le volant (des 2 mains) pour prendre une photo, tout en roulant ! D'un pas déterminé, nous avançons sur le Ponte Umberto I et franchissons le Tibre, nous voilà dans Rome ! Nous remontons la Via dei Soldati, tournons à droite dans la Via dei Coronari et cherchons notre "Residenza Domizia".

La chambre est très agréable, joliment rénovée, l'éclairage reposant. La Truffe s'installe pour piquer un roupillon mais nous repartons aussitôt pour une petite visite nocturne: la Piazza Navona est à trois minutes à pieds. Nous continuons sur le Panthéon, puis la fontaine de Trévi (hélas en travaux, donc à sec !).

2 janvier: Pour le petit déjeuner, la Residenza Domizia offre un système un peu original et pas désagréable: on récupère à l'accueil des petits bons valables dans les cafés de la rue. Nous prenons donc le petit déjeuner "à l'italienne".

Puis c'est parti pour une longue journée de visite: Monumento a Vittorio Emanuelle II, Colonna Traiana, remontée du forum jusqu'au Colisée. Heureusement, Véronique a réservé nos billets par internet: nous entrons donc sans faire la queue (à la louche 150 m à l'extérieur et autant à l'intérieur). Ce qui frappe tout de suite, c'est la taille de ce stade: une ellipse dont le grand diamètre mesure 187 m (155 m pour le petit diamètre), 50 m de haut, il pouvait contenir 60.000 personnes. Une partie du sous-sol est aujourd'hui à ciel ouvert et laisse imaginer toute la machinerie qui permettait de faire monter "sur scène" les lions, les éléphants et tous les fauves de l'antiquité. Du point de vue photographique, il y a toujours une partie du monument qui est au soleil tandis que l'autre est plongée dans l'ombre. Le contraste est donc très marqué. J'ai donc utilisé pour la première fois le mode HDR (High Dynamic Range), réglé sur la position la plus haute: l'appareil prend deux photos (l'une sur-exposée, l'autre sous-exposée) et les assemble ensuite en ne conservant que les parties correctement exposées. Il faut donc être bien calé pour ne pas bouger. Le résultat est "correct" (mais il sera véritablement très bon pour les photos de la Place Navone au petit matin du dernier jour).

Après le Colisée, Véronique est allée faire un petit tour parmi les ruines du Palatin. Puis nous avons longé l'immense "terrain vague" qui fut jadis le Circo Massimo. Aujourd'hui, il sert de lieu de détente, des gens y jouent au frisbee, c'est aussi un lieu de concerts en plein air. 

Puis nous grimpons sur la Piazza Campidoglio (le Capitole) dont la rampe d'accès (un grand escalier: le cordonata capitolina) a été redessiné par Michel Ange, qui aurait (selon ce que m'a raconté Véronique) traficoté les lignes de fuites (la perspective donc) de manière à faire paraître la place plus grande qu'elle ne l'est en réalité. Facile à vérifier: j'ai du passer pour un sacré zouave, mais j'ai compté le nombre de pas dans la largeur de l'escalier, en haut, puis en bas, et effectivement, il est nettement plus large en bas ! Quel malin ce Michel Ange !

A ce moment, il est environ 15h10. Véronique voudrait bien manger de l'artichaut frit, dans le quartier juif situé juste en dessous. Aucun de nous deux n'a pensé que nous sommes vendredi, et qu'il va "bientôt" faire nuit. Il faudrait presser le pas. En descendant, nous passons devant le Teatro Marcello, théâtre antique, qui a été transformé en palais à la Renaissance ... je fais quelques photos. Une fois dans la via del Portico d'Ottavia, nous hésitons: quel restaurant choisir, est-ce qu'on prend d'abord des gâteaux à la Dolceroma ? Bref, lorsque j'entre dans un petit "resto rapide" du bout de la rue pour demander si on peut manger quelque chose, le patron me répond "oui mais je ferme dans 10 minutes" ! Je regarde Véronique qui percute: "On est vendredi soir, c'est Shabbat" ! Donc pour les artichauts frits, c'est maintenant et en 10 minutes, ou jamais ! OK, on va y arriver, c'est bon, envoyez les carciofi a la giuda (et avec quelques falaffels et un peu d'houmous parce qu'on a vraiment faim) ! Un peu folklorique, mais c'était bien bon. Ensuite, Véronique commande une série de gâteaux et deux "cioccolata calda" à la Dolceroma, une "pasticceria austriaca" dont les noms des pâtisseries font rêver Véronique: Mozarttorte, Marzipankartoffeln, Sachertorte, Apfelstrudel ... ouvert de 8h00 à 20h00, de 10h00 à 18h00 le dimanche, et "lunedi riposo".

Puis, les jambes et l'estomac un peu lourds, nous remontons en direction de notre chambre, goûter un peu de repos bien mérité. Au passage nous nous arrêtons quelques instants place Navone, où est donné un petit concert, devant la statue-fontaine des quatre fleuves. Dans la soirée, nous descendrons seulement dans notre rue, pour manger quelques pâtes, histoire de se caler la panse pour la nuit (Il pastaio di Roma, Via dei Coronari 102-103, pasta fresca artigianale, ouvert jusqu'à 22h).

3 janvier: le programme du jour commence par la visite du musée du Vatican (pour Véronique seulement, qui tenait absolument à voir le plafond de la Chapelle Sixtine. Elle a aussi été épatée par les cartes de l'Italie qui sont "les premières du monde", dixit Véronique), puis de la Basilique St Pierre. Là aussi, nous avions réservé les billets sur internet. La queue pour prendre les billets sur place fait le tour complet de la Place St Pierre ! Dans la basilique, ce qui frappe là aussi, c'est le gigantisme du monument, la hauteur et la taille des voûtes, l'abondance des dorures ...

Nous traversons ensuite les jardins du Gianicolo où nous prenons un peu de hauteur. Dommage que le ciel soit complètement et uniformément GRIS !

Dans la soirée nous repassons devant le Panthéon. Je refais quelques photos en m'appuyant sur le bord de la fontaine, en pause assez lente et en tentant de tirer partie des éclairages ... je ne suis pas mécontent du résultat. Puis nous allons déguster une pizza dans la rue toute proche: via dei Pastini. L'une des nombreuses pizzerias du secteur se targue d'être la seule de la rue à utiliser un four à bois. Ils affichent aussi un "prix d'excellence 2013". Malheureusement, le "chef de salle" trouve la Truffe trop grande (ou trop encombrante). Qu'à cela ne tienne, la pizzeria d'en face accepte notre griffon nivernaise sans soucis (en fait les serveurs viennent littéralement alpaguer le touriste dans la rue, et voyant que leur concurrent nous refusait l'entrée, ils se sont fait un plaisir de nous "inviter"). Nous nous "contenterons" donc d'une pizzeria qui affiche un prix d'excellence un peu plus ancien (2012), et qui cuit ses pizzas dans un banal four à gaz. Elles furent très bonnes, ainsi que ma pana cotta (la cuillère tenait toute seule) et le tiramisu de Véronique. Par contre, je précise que l'avant-veille nous avions mangé, un peu plus loin, des pizzas dont la pâte était "pré-cuite": à fuir absolument. C'est facile à anticiper: la salle était quasi-déserte. Alors qu'une bonne pizzeria ne désemplit jamais !

4 janvier: Jour du départ. Réveil un peu plus tôt que d'habitude. Nous allons sur la Place Navone, faire quelques photos dans la lumière du petit matin (mode HDR au maxi).

Puis cap sur Passy. Départ du parking de la Place Cavour à 10h. Beaucoup de circulation sur l'autoroute, jusqu'à Bologne, et quelques (5 ou 6) ralentissements dus à des accrochages ou des pannes. Magie de la lumière du refuge Torino sous le sommet de la Pointe Helbronner, un peu avant d'arriver à Courmayeur.

A l'entrée du tunnel sous le Mt Blanc, je m'arrête au péage et l'employé nous salue d'un "Bonsoir". Les vacances sont finies, terminés les "Buongiorno", les "buonasera", les "grazie mille", les "prego" ... Nous arrivons à Passy à minuit passé: douze heures de route !

 

Il faudra revenir, pour visiter le Panthéon (l'intérieur), voir la fontaine de Trévi, le Colisée et quelques autres monuments de nuit (de manière générale, marcher moins en journée, et plus le soir, ce qui sera beaucoup plus agréable au printemps ou en fin d'automne), et visiter quelques autres monuments et musées (notamment le stade de Domitien sous la Place Navone).

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