Certes, j'en avais déjà observé quelques uns, mais de très loin, à plus de 500 m de distance, ils n'étaient pas bien gros dans les
jumelles.
Cette fois, même si je n'étais pas encore idéalement placé (un peu loin et surtout trop haut), j'étais tout de même suffisamment près pour réaliser quelques photos "correctes" (en les recadrant fortement: 3000 x 2000 pixels au lieu de 6000 x 4000 à la sortie de la carte mémoire).
C'est une scène qui a duré 7 minutes: alors que je viens tout juste de m'asseoir sous un arbre et de poser l'appareil photo sur mes genoux, deux biches traversent la clairière. Le temps de me pincer et d'écarquiller les yeux, elles disparaissent dans la végétation. Aussitôt après, le cerf fait son entrée. Il se jette littéralement dans la petite mare de boue (la souille) et s'y vautre copieusement pendant une ou deux minutes. Il se lève, s'ébroue, et part au galop droit devant lui. Après avoir fait 2 ou 3 fois le tour de la clairière, il s'arrête et semble humer le vent (j'étais positionné du bon côté mais j'ai bougé !). Il s'éloigne alors de quelques pas, s'enfonçant tranquillement dans les vernes. Mais il se retourne. Une des biches le suit en broutant négligemment quelques feuilles. Demi-tour: le cerf tente une approche mais la biche s'éloigne sur la gauche. Il la suit, puis s'arrête à nouveau et tourne la tête dans ma direction. C'est l'autre biche qui arrive de la droite. Il hésite, semble ne plus savoir où donner de la tête. Puis, en deux foulées, l'un et l'autre disparaissent dans les arbustes.
Plus tard dans la journée, sur le chemin du retour, je trouverai une épeire à quatre points (ou épeire carrée, Araneus Quadratus) d'un beau rouge éclatant. Et un peu plus haut, une petite troupe de 6 chamois, qui commencent à prendre leur laine d'hiver (marron foncé).
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