Tout commence le 25 mars: après un énième affût au renard infructueux (je l'ai aperçu, mais trop furtivement), je fais un petit tour du propriétaire pour observer les environs. En milieu de matinée, alors que je passe sur la place de chant, je ramasse 4 ou 5 plumes, signe qu'il y a déjà eu quelques frictions chez les coqs.
Aussitôt tout s'emballe. Je change de "cible": oubliés les renards, la saison des parades des tétras lyre est commencée.
Le 31 mars je monte avec un sac bien chargé: 17,2 kg. Une partie du matériel va rester là haut: filets de camouflage, trépied, grosses chaussettes ... le tout rangé dans une boite en plastique cachée sous la neige. Cette année, après un hiver très enneigé, tous les "terrassiers de la neige" sont contents: ils peuvent creuser, peller ... à qui mieux - mieux !!! Certains creusent des igloos, moi je cherche seulement à me dissimuler, ne laissant dépasser que le téléobjectif, recouvert d'un filet blanc. Malgré cela, et malgré une heure d'arrivée sur place très matinale (entre 4h30 et 5h, après un réveil à 2h), alors que les coqs n'arrivent que vers 6h30 - 6h40, j'ai le sentiment d'être repéré à chaque fois. En effet, ils se planquent derrière une petite bosse, et passent seulement la tête au-dessus de la ligne de crête. A ce jour, je suis monté déjà 4 fois: 4 fois bredouille. La semaine prochaine, je change de coin (pour ne pas déranger toujours les mêmes coqs, qui ne sont que deux sur cette place), et de tactique: je monterai la veille, avec le duvet et la tente affût.
En attendant, voici tout de même quelques images: bouquetins, chamois, les plumes des coqs (plumes doublées d'un petit duvet), un paysage nocturne sous la pleine lune qui vient se glisser derrière le Mont Charvet (une "spéciale pour Franck"), chamois, et deux photos souvenir des coqs.
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