Vacances d'été 2018 - Oléron, Landes et Provence

Cette année, avec Véronique, nous sommes allés découvrir la côte atlantique, sur l'île d'Oléron, puis dans les Landes.

Oléron: plages immenses, étoiles de mer, océan à 22°, marées importantes et très jolis rouleaux dans lesquels je me suis amusé comme un petit fou grâce à une planche dont j'ai oublié le nom, achetée 45 € en supermarché ! Visites du phare, du "marais aux oiseaux" (très peu d'oiseaux sauvages, mais beaucoup de domestiques, j'en ramène quelques photos de caneton aux lentilles).

Les Landes: Visite de Bordeaux, la dune du Pilat, 4h de canoë sur la Grande Leyre, une matinée de randonnée avec Quenotte (une ânesse), et puis une matinée de marche dans la Petite Leyre en mode "Indiana Jones".

Voici une première série de photos souvenirs réalisées avec mon vieux compact:

La Truffe, à fond sur la grande plage de St Trojan (en dehors des horaires de surveillance), Bordeaux: le miroir d'eau, la dune du Pilat, et Quenotte.

Voici ensuite les photos réalisées avec le réflex:

- Caneton aux lentilles sur le marais aux oiseaux, à l'ombre, puis au soleil.

- Renardeau, photographié tard le soir (21h40), après un affût au chevreuil infructueux. Je revenais, à pied, sur le chemin, appareil en main et encore fixé au trépied (ce que je ne fais jamais d'habitude !), lorsque j'aperçois une petite bestiole au milieu du chemin, à une centaine de mètres. Je fais encore quelques pas, m'agenouille et pose le trépied au bord du chemin. Au bout de quelques minutes, un deuxième renardeau fait une brève apparition, le temps d'une jolie photo. Je reviendrai tous les soirs suivants, en vain !

- Dernière image: une libellule photographiée sur la Petite Leyre, alors que j'espérais des ragondins !

Nous avons passé notre troisième et dernière semaine de vacances en Provence, à Salon. Et là, j'ai deux secteurs que je commence à pas mal connaitre. Et j'ai passé presque tous les débuts de matinée au même endroit, car le coin est véritablement très riche, ce qui est assez étonnant étant donné la proximité immédiate d'une ville de 50 000 habitants (centre ville à 2 km de mes affûts, distance à vol d'oiseau). Après une ou deux matinée "de reconnaissance" à pied, je m'en suis donné à cœur joie, malgré le réveil qui sonnait à 4h40 !

On commence tout de suite par une petite série "L'aigrette, les pieds d'éléphants, et la tortue". (Petite précision pour ceux chez qui ce titre ferait naître un doute: il n'y a pas d'éléphants en Provence, du moins pas à ma connaissance !). Un seul (gros) regret tout de même: sur l'image où la tortue sort la tête de l'eau, la queue de l'aigrette est coupée de un ou deux centimètres !! J'aurais dû cadrer moins serré, ou cadrer horizontalement, j'enrage ! Photos réalisées sous la tente-affût, posée sur un "poste d'observation" en bois (en fait c'est juste un petit ponton qui s'avance de quelques mètres sur l'étang).

Pendant une petite balade, appareil sur l'épaule, de jolis oiseaux passent au-dessus de ma tête. Leurs cris et leur silhouette me sont totalement inconnus. Un coup d'œil dans les jumelles: des oiseaux multicolores, de vrais arcs-en-ciel emplumés ! Ce sont des guêpiers d'Europe, et ce sont mes premiers !

Voici donc mes deux premières photos de guêpiers.

Ce matin là, lendemain d'orage, le soleil n'est pas encore levé lorsque je monte la tente-affût sur la berge du canal, face à un gros arbre mort dont les nombreuses branches servent de perchoirs aux oiseaux. Attention ! Pas n'importe quels oiseaux. Ceux qui se nourrissent de petits poissons. Bref, des oiseaux qui pêchent ! Distance entre les "branches-perchoirs" et moi: de 15 à 20 mètres.

Les premiers oiseaux à venir sont les crabiers chevelus:

Dès 6h27, un éclaireur est venu se poser juste en face de moi. Il est resté quelques minutes et a rapidement été rejoint par toute une colonie: j'en ai compté neuf ! Voici quelques photos d'une séance de toilettage en groupe:

Attention: photos prises à 6h34, ce qui implique une clarté faiblarde, et donc une vitesse d'obturation pas très rapide (1/60 sec.), et une ouverture maximale (f/4) et donc une faible profondeur de champ, ce qui explique que seul un des oiseaux est net: les autres, posés sur des branches plus rapprochées ou plus éloignées, se situent en-dehors du plan de netteté.

Bien sûr, tout a une fin, et au bout d'un certain temps, ils sont partis ... sauf un, qui est resté (ou bien qui est parti aussi et qui est revenu, je ne sais plus) !

Celui-ci s'est avancé sur une branche très basse, à fleur d'eau, puis il s'est immobilisé, complètement, le regard fixé sur les nénuphars.

Sous ma tente, je suis moi aussi complètement statufié, l'index crispé sur le déclencheur. J'ai vérifié les réglages: 1/1600 seconde, f/5 pour avoir un peu de profondeur de champ, sous exposition à -2/3 d'IL pour éviter de cramer les blancs. A priori ça devrait fonctionner. Malgré tout, peut-être devrais-je monter à 1/2000 sec. ? J'hésite, mais maintenant les dés sont jetés. Je suis concentré à l'extrême, à la fois tendu comme une arbalète, et relâché comme un coureur de 200 m ! Mon réflexe doit être instantané. Comme un gardien de but au moment du pénalty. Sauf que le gardien de but voit le tireur s'élancer avant qu'il frappe le ballon. Mon "tireur" à moi ne prend pas de course d'élan: il est là, parfaitement statique, depuis ... une minute ... deux minutes ... trois minutes ... une éternité ... ma moustache me démange ... et soudain BIM ! il plonge, les ailes en l'air, la tête et le cou tout entiers dans l'eau, mais les pattes fermement accrochées à la branche. La tête sort de l'eau, un petit poisson dans le bec. J'ai déclenché en rafale. Verdict: j'aurais dû "appuyer" un peu plus mes réglages: 1/2000 sec. et -1 IL auraient rapproché les images de la perfection !! Il faut impérativement que j'apprenne à ne pas avoir peur de monter dans les ISO (conséquence d'une vitesse plus élevée), et à sous-exposer plus franchement encore.

A propos de la tension du photographe au moment d'un déclenchement "ultra rapide", voici un lien vers la fameuse vidéo d'Erwan Balança et son matin pêcheur.

7h17: entrée en scène du petit prince des eaux: le martin pêcheur, et même DES martins pêcheurs. Car ils sont toute une famille. Et dès leur première apparition, ils viennent à deux. J'ai tenté au maximum d'obtenir une profondeur de champ suffisante, en fermant le diaphragme à f/10, mais ce n'était pas assez et celui qui est au premier plan se trouve en situation "intermédiaire": pas complètement flou, mais pas tout à fait net non plus.

Bien sûr, j'y suis retourné, tous les matins, jusqu'au jour du départ pour la Hte Savoie. Toutes les photos sont prises entre 6h28 et 8h38.

Voici quelques photos du martin en train de s'ébrouer (après un plongeon). Un peu décevantes car aucune n'est véritablement "géniale".

Voici quelques clichés de "la flèche bleue", à l'envol. Tous pris au 1/2000 seconde, c'est vraiment la vitesse minimum. Sur les six photos, une me plaît bien.

Enfin, pour conclure, une dernière image: un gros clin d'œil à l'ami Pierre:

 

Le martin pêcheur ... pêche à la ligne !! Et comme tous les débutants, il s'est fait des nœuds !

Voilà, après cette série, mes sentiments sont partagés:

Je suis évidemment très très content d'avoir enfin sorti "tout seul" mes premières images de martin pêcheur sauvage (pas en parc animalier, ni avec des perchoirs "préparés ou pré-identifiés" par l'animateur de stage !!), dont certaines images d'action.

Mais, sur le plan de la technique, c'est encore perfectible. Vivement les prochaines vacances en Provence !!!

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Commentaires: 1
  • #1

    Maëva (lundi, 27 août 2018 11:30)

    Hello Cyril ! Encore une fois fascinée par tes images ! Et bon sang le martin pêcheur en vol ! Alors là bravo ! J'espère que tu auras de nouveau l'occasion de photographier la Ferrari des eaux.

Je ne suis pas un photographe professionnel. J'ai un métier que j'exerce à temps complet. Je suis simplement un "photographe randonneur" passionné de montagne et de nature, la photographie est un loisir que je pratique pendant mon temps libre, en pur amateur. Photographier des animaux sauvages exige de passer beaucoup de temps sur le terrain.

 

Néanmoins je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et à vos demandes aussi rapidement que je le pourrai. N'hésitez pas à me contacter:

 

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