AU PAYS DU MT BLANC, LE BOIS C'EST DU BLÉ !

Ou plutôt du clientélisme, car financièrement, ça ne rapportera RIEN (aux communes) !

 

Contre le projet de route forestière au col de Voza:

La pétition à signer chez Change.org

 

Pour s'informer: 

Un communiqué de France Nature Environnement, du 21 juillet 2020,

Extraits:
"Le projet prévoit la création d’une route sur 6 km et la transformation de 8 km de pistes forestières en routes forestières. Soit au total 14 km de route qui seront recouverts, sur 4 m de large, d’un béton hydraulique de 35 cm d’épaisseur, ou de goudron pour une petite section. Le coût de l’ouvrage est estimé à 1,4 million d’€ HT et sera financé à 80% par des fonds publics."


Et un autre du 14 avril 2021.

 

À l'époque j'avais relayé l'info ici sous le titre "Au Pays du Mont Blanc, le bois c'est du blé" (avec un lien vers le PDF de la demande d'autorisation de travaux en site classé)

Une vidéo (publiée sur la page Facebook du Collectif des Artistes Naturalistes de Haute Savoie):

LA SUITE

On vient gentiment de porter à ma connaissance l'existence de quatre vidéos "d'information" sur youtube.
Ce sont quatre vidéos estampillées CCPMB: Communauté de Communes du Pays du Mt Blanc.
Le tournage, le montage, la production de ces vidéos a très certainement été financé par la CCPMB (c'est à dire par nos impôts), sur le budget "communication" j'imagine.
Hé oui, la population a fait savoir qu'elle se positionnait contre ce projet, il est donc nécessaire de porter à la connaissance des gens tous les tenants et les aboutissants RÉELS et VÉRIDIQUES de cette future route forestière.

Voici donc les liens vers ces quatre vidéos:
1- Processus démocratique.
2- Réalisation de la route.

3- Comité de pilotage.

4- Apports écologiques.

Curieusement, Jean Marc Peillex est totalement absent !

À titre strictement personnel, voici ce que je retire de ces quatre petits films d'information (cliquez sur les images pour accéder aux vidéos):

 

1- La situation actuelle:
Aujourd'hui nous avons une "piste forestière" publique.
Ont le droit d'y circuler à l'aide d'un véhicule: les riverains (propriétaires de chalets d'alpage), l'ONF, l'ACCA (les chasseurs) et les services de sécurité (secours, pompiers). Ce n'est pas forcément explicite sur les panneaux de signalisation mais on peut supposer que TOUT LE MONDE peut s'y promener à pied (et peut-être même en vélo): cueilleurs de champignons, promeneurs, traileurs, naturalistes .... La seule limitation à la fréquentation de cette piste concerne les véhicules à moteur. Aujourd'hui, cette route est publique, elle est donc ouverte à tous les piétons.

2- Le financement de la future route forestière:

Ce sont des fonds publics, donc "nos impôts", qu'ils soient locaux ou "nationaux". À noter, la participation importante de l'Europe (40 %).

3- Ce que nous aurons:

Une piste autorisée uniquement aux grumiers. D'après ce qui est dit dans la vidéo, il est évident que les chasseurs, et les alpagistes ne pourront plus circuler sur cette route, puisqu'il y aura "moins de passages qu'à l'heure actuelle".
Pour moi cela s'appelle "privatiser" une partie de l'espace public, avec de l'argent public. Il est clair que les exploitants forestiers vont s'accaparer, pour leur seul usage, un chemin qui auparavant était ouvert à tous. ET c'est la communauté qui finance la "mise en état" de LEUR route !

4- Pour quel objectif:

Vendre du bois de construction en local, c'est à dire construire des chalets. En effet, le marché de l'immobilier en Hte Savoie, surtout l'immobilier "de luxe" se porte particulièrement bien, notamment en vallée de Chamonix et sur le secteur de Megève. Les propriétaires locaux de parcelles de bois voient sous leurs yeux des chalets qui se construisent depuis des années, avec du bois d'importation. Ils voudraient bien pouvoir eux aussi vendre du bois de construction, et on les comprend, quoi de plus normal ? D'accord, mais pas en finançant LEUR route de débardage avec de l'argent public.
Ce qui me choque et me révolte une fois de plus, c'est l'absence totale dans cette affaire, de l'intérêt général. Les financements publics doivent servir l'intérêt général, pas les intérêts privés de quelques propriétaires fonciers et promoteurs immobiliers.

 

Vous allez me dire, "oui, mais il est aussi question de créer une quarantaine d'emplois". Très bien.

1,4 millions d'euros pour 43 emplois, ça fait cher le job !

Et pour apporter une petite nuance à cet argument de l'emploi: je connais une entreprise de menuiserie-charpente, dont le nom sonne bien savoyard (tout autant que Forclaz ou Diosaz), et qui emploie une grosse dizaine de salariés polonais. Je n'ai strictement rien contre les Polonais, le nom de jeune fille de ma mère était Nowaczyk. Je veux seulement dire ceci: "chômeurs de Hte Savoie, ne vous réjouissez pas trop vite, ces 43 jobs ne seront sans doute pas tous pour vous. Si l'Europe participe au financement, il y a une raison."

 

Dès lors, comment s'étonner que le "consentement à l'impôt" régresse ? Comment s'étonner que des gens disent que ce projet "n'est pas démocratique"  ? C'est mal formulé et inexact, mais le sentiment est parfaitement justifié.

Conclusion:

Je maintiens mon titre: En Hte Savoie, le bois c'est du blé (ou de l'oseille si on préfère).

Et pour vous divertir en ce printemps pluvieux, je vous propose deux films avec des camions et de l'oseille:

- Le salaire de la peur, film de 1953 avec Yves Montand et Charles Vanel.

- 100.000 dollars au soleil, film de 1964, Henri Verneuil, Michel Audiard, Bernard Blier, Lino Ventura, Jean Paul Belmondo. Voici deux répliques tirées de ce film génial:

"Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent."
"Dans la vie on partage toujours la merde, jamais le pognon. Personne."

Petit ajout de dernière minute: je viens de lire ceci sur la page Facebook de Daniel Rodrigues, écologue en vallée de Chamonix. Visiblement sur le plan de l'écologie, il y a une très grosse marge de progression, pour formuler les choses poliment.

Encore un petit ajout:

La semaine dernière, j'ai entendu au moment du petit déjeuner, un garde forestier de l'ONF, Alexis Hachette (responsable de l'unité territoriale de Vierzon), qui s'exprimait sur les ondes de France Inter en décembre 2020. Les dernières minutes de l'entretien sont consacrées à l'avenir de la forêt de Vierzon. Notamment, quelles solutions peuvent être trouvées aux problèmes posés par le bouleversement climatique ? Réponse: le séquoia toujours vert (semper virens), issu des forêts de Californie. Deux arguments jouent en faveur de cet arbre:

- " "dans leur aire naturelle en Californie ils ont un climat qui se rapproche de celui que nous avons ici". Le séquoia a une sorte de super-pouvoir à l’ère du changement climatique : il puise son eau dans l’air qui l’entoure."

À titre personnel je fais la remarque suivante: la Californie est bordée par l'Océan Pacifique, qui peut apporter un peu d'humidité en certaines saisons. Vierzon par contre, est bordé par ... l'A71 et l'A20.  Et l'Océan Atlantique est à 300 km. Je ne suis pas certain que l'hygrométrie de Vierzon soit comparable à celle de la Californie. Vierzon n'est pas au Pays Basque ! Mais bon, admettons.

- Second argument avancé par notre garde forestier: la croissance de ce séquoia est très rapide: jusqu'à 2 m 50 en un an et demi, car "il est capable de pousser y compris en période hivernale". "C'est assez fabuleux" dit le garde forestier. Il continue: "Nous on pense que c'est une bonne pioche". Ce sont des arbres "extrêmement puissants" dit-il en donnant leurs mensurations: 35-40 m de haut, et 1,50 m de diamètre (ou + !). L'ONF en a planté 5900 sur 5 hectares (c'est un essai).

Vous pigez ? Attendez la suite, le discours est explicite: je cite entre guillemets: "5 hectares, c'est une surface qui permet une vraie gestion. ... Qui permettra d'avoir une quantité de bois, un jour, intéressante, pour un acheteur. Et donc on s'inscrit dans une démarche qui a du sens, économiquement, on n'est pas dans un micro-essai." Ce n'est pas moi qui le dis, c'est un garde Forestier de l'ONF. 

 

Voilà donc la logique de l'ONF: productivité, rentabilité. L'ONF ne "gère" pas, l'ONF exploite. Bientôt une cotation en bourse pour l'ONF ???

 

Un dernier truc: France Inter publication Facebook du 19 juin 2021: "L'Office national des forêts (ONF) va supprimer 475 postes sur 8400 dans les cinq ans selon la direction."

 

Et un article du Monde, de septembre 2015.

Intéressant aussi, cet article du Figaro Économie du 13/05/2021: "Comprendre la flambée des prix des matières premières".

Extrait:

"Le cours du bois de construction a triplé au cours des 12 derniers mois."


la clusaz: courage fuyons !

La station de ski de La Clusaz, la station des annéciens, démarre au sprint sa fuite en avant pour construire le "monde d'après" qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui d'avant: Projet de construction d'une retenue collinaire de 148 000 mètres cube, avec une digue de 12 m de haut ! Cette retenue collinaire serait construite (à l'automne 2021) sur le plateau de Beauregard, au lieu-dit La Colombière (altitude 1500 m, la gare d'arrivée de la télécabine de Beauregard se situe à l'altitude de ... 1644 m !), où se trouve actuellement une zone humide qui abrite (entre autres) des grenouilles rousses et des tritons alpestres. Allez hop, une zone humide de moins (pour tout le monde et surtout pour les amoureux de la nature), et quelques millions d'euros de plus dans les poches de quelques uns ! Car cette retenue collinaire signifie plus de neige artificielle, plus de forfaits skis vendus, plus de touristes, plus de lits, plus de business tout simplement ! Petite piqûre de rappel: c'est à 12 km à vol d'oiseau de La Clusaz, que des agents de l'État (payés avec nos impôts) abattent des bouquetins pour que les producteurs de fromages locaux puissent fourguer leurs reblochons.

Je serais très curieux de savoir par qui sera financée cette retenue collinaire, dont la seule utilité est de favoriser le business local, quelques promoteurs (on parlait du Club Med à une époque mais je crois bien qu'il a retiré ses billes), sociétés de remontées mécaniques, et surtout leurs actionnaires. Où est l'intérêt général dans cette retenue collinaire ? ... contribuables de la Région Auvergne Rhône Alpes, signez la pétition ! "Retenue collinaire: NOT WITH MY MONEY"

 

Tous les détails sur cette retenue collinaire dans cet article de Mountain Wilderness, et bien sûr LA PÉTITION À SIGNER !

D'après cet article, cette retenue collinaire pourrait servir à ré-ouvrir des pistes qui ne sont plus enneigées depuis plus de 10 ans !

La Clusaz dispose déjà de QUATRE retenues collinaires. Ils n'en auront jamais assez !


Le maire de samoëns se démarque, en bien !

Alors que beaucoup de ses collègues appellent à manifester, lui déclare: "nous sommes des privilégiés qui vivons dans des lieux de rêve et nous nous plaignons dans nos beaux habits". ... "Réfléchissons à notre modèle basé essentiellement sur le tourisme et le placement immobilier".

Enfin un maire qui n'a pas peur de ne pas se faire que des amis !

Article et communiqué de presse à lire sur France Bleu.


Au Pays du Mt Blanc, le bois c'est du blé !

Toute forêt située en dehors d'une réserve naturelle doit être et sera exploitée. Et pas simplement avec quelques bûcherons et des chevaux !

Ce qui se prépare autour du Prarion:

 

Extrait du document ci-dessous:

"Le projet de route forestière « Châtelard - Col de Voza » répond à l'objectif de création d'un accès pour les grumiers et engins de débardage au sommet du Massif du Prarion. Cette route forestière permettra de desservir 560 ha de forêt sur un massif de plus de 1 300 hectares de surface forestière à enjeu de production."

 

La demande d'autorisation de travaux sur le site de la Préfecture de Hte Savoie.

 

Le document est disponible en téléchargement ci-dessous.

Télécharger
Demande d'Autorisation de Travaux en Site Classé
Travaux prévus pour rendre possible l'exploitation des forêts autour du Prarion.
Demande_travaux_site_classe_VDEF.pdf
Document Adobe Acrobat 4.6 MB

Le Collectif des Artistes Naturalistes de Haute Savoie vient de publier une vidéo, ici, à regarder absolument.

SIGNEZ LA PÉTITION:


À St Gervais, le berger est un agitateur politique !

Et ses crocs rayent le granite.

Dans les médias, du rififi (Riri, Fifi et ... LOULOU !!) entre un journaliste et un "vrai-faux" berger:

A lire par exemple sur Paris-Match (une fois n'est pas coutume).

Extrait:

"Avant d'être berger dans les Alpes, Joseph Boussion était un «homme politique», ancien candidat aux élections européennes en 2014 (parti Nouvelle Donne il en était porte parole national, tête de gondole aux Européennes), aux régionales en 2015, qui a tenté «sans succès» de se présenter à la présidentielle en 2017. Ancien «responsable de la communication à l’office de tourisme de Biarritz» notamment, il aurait participé au mouvement Nuit Debout à Paris avant d'en être exclu car il aurait été accusé par les autres participants de «"manipuler la mobilisation" pour servir ses ambitions politiques», selon Hugo Clément. «Joseph Boussion est donc un homme politique originaire du sud-ouest (pas des Alpes), qui a étudié, milité et travaillé en ville (pas dans la montagne), et qui est spécialiste du "marketing" du "management" et de la "communication" (pas du loup)», résume le journaliste de France Télévisions.

 

Je précise que c'est Radio Mt Blanc qui localise ce berger sur le territoire de St Gervais:
"Il garde en ce moment un troupeau sur les hauteurs de Saint-Gervais."

 

Décidément, à St Gervais, on va finir par penser que même les moutons ont un bulletin de vote ! Ce vrai-faux berger réussira-t-il à voler la vedette à Jean Marc Peillex ? (qui doit comparaître le 1er octobre "devant le tribunal correctionnel de Bonneville pour injure publique et diffamation. Une procédure impulsée par le groupe Doctegestio, qui contrôle l’association Monestier. Le groupe estimait que “les comportements dénigrants” de l’édile avaient porté atteinte à son image, lui causant un préjudice économique de 114,9 millions d’euros." Extrait du Dauphiné Libéré.

 

Jean Marc Peillex, qui par ailleurs aurait été infecté par le coronavirus et qui aurait essuyé une vague d'insultes sur les réseaux sociaux (sur lesquels il affirme se montrer très actif) lors de la venue du président Macron en vallée de l'Arve.

 

À mille lieues de tout ceci, les gens qui s'intéressent vraiment à la vie des bergers et de la montagne peuvent (doivent ?) se tourner vers les films de la famille Lapied, cinéastes de montagne depuis toujours:
- Au dessus du monde,
- Alexandre, fils de berger,

- Carnets d'Alpages,

- Ils ont choisi d'être bergers,

- La montagne aux sept bergers.


La Région Auvergne Rhône Alpes, vue de l'intérieur

Corinne Morel Darleux est conseillère régionale. Sa chronique dans Reporterre nous livre le récit d'une "commission raccourcie" en visio-conférence (à cause du confinement - Covid 19).

 

Extraits:

"Au moins ce dispositif permet de maintenir un peu de démocratie, même si du coup prendre la parole, ne serait-ce que pour demander une précision, le montant d’un budget, ou s’il est bien raisonnable que ce soit la Région qui finance l’enneigement de pistes destinées au Club Med, revient à faire face à une dizaine de visages alignés qui lèvent les yeux au ciel. "

"Et pour ce qui est de la saison d’été ? Un spot de 25 secondes a été fait, intitulé La montagne, tout naturellement et sera diffusé du 10 au 26 juin. Fort bien, mais ... quel que soit le nombre de fois où on va voir un spot avec de belles images à la télé, ce n’est pas ça qui va faire fleurir l’argent magique pour partir en vacances à la montagne. Le vice-président à l’environnement a beau insister sur les chèques-vacances, la décision est d’attendre : « Espérons que nous nous trompons, la crise de cet été, on la verra en septembre, on avisera à ce moment-là, on va pas faire le bilan avant. »"

"Si je vous raconte ce petit échantillon de ce qu’on voit et entend à la Région, ce n’est pas à cause d’un goût coupable pour les passions tristes, c’est avant tout parce que c’est terriblement symptomatique de l’absence de toute réflexion structurante, de toute anticipation… à un point, comme souvent il est vrai avec monsieur Chabert, caricatural et proprement stupéfiant. Et on parle là de la personne qui tient un budget public de plusieurs millions d’euros et porte la responsabilité d’impulser les politiques de la plus grande région de montagne d’Europe. Ce n’est pas truculent, comme je l’entends souvent, c’est désastreux."

"Tout se passe comme si à chaque fois qu’il y a une faiblesse dans le système, c’est là que la Région décide de tout miser. Il fait de plus en plus chaud dans les Alpes, on met des canons qui ont besoin de froid pour fonctionner. Les nappes phréatiques sont à sec, on crée des retenues d’eau qui l’empêchent de ruisseler. Et dans ce cas précis, alors qu’on nous explique que la grosse inquiétude pour la prochaine saison de ski est le marché anglais, devinez quoi : on décide de mettre le paquet sur le marché anglais.

Heureusement, sur le terrain, dans les stations et en montagne, les acteurs se mobilisent, c’est une question de survie et s’il faut avancer sans l’institution, encore un an, on fera sans."


Confinement et politique répressive, un excellent article chez Reporterre.

Extraits:

 

"La question des moyens se pose. À Chamonix (Haute-Savoie), pendant le confinement, la gendarmerie a utilisé à plusieurs reprises un hélicoptère qui sert d’ordinaire au secours en montagne. Le coût d’une heure de vol d’un Choucas 74 est évalué, selon la Cour des comptes, à plus de 3.000 euros. « Son recours doit être rationnel et obéir au principe de juste suffisance », écrivait la Cour dans un rapport de 2012."

 

"Reporterre a interrogé le ministère de l’Intérieur pour savoir combien avaient coûté ces dispositifs de surveillance au sein des espaces naturels et s’ils avaient été efficaces. Le ministère a répondu qu’il ne souhaitait pas transmettre ces informations.

Même fin de non-recevoir pour le photojournaliste et alpiniste Guillaume Vallot, dans le massif du Queyras (Hautes-Alpes). Excédé par le vol continu des hélicoptères et des drones dans sa vallée, il a posé plusieurs questions aux autorités, restées elles aussi sans réponse.

Je ne suis pas un libertaire acharné mais criminaliser des randonneurs, ça dépasse la limite du bon sens. Si on est en guerre, on doit avoir une gestion de l’effort de guerre qui doit être intelligente. Fliquer la montagne, faire la traque à de pauvres promeneurs et choper un ou deux contrevenants, ce n’est pas concevable, au niveau des moyens."

 

"Le philosophe Dominique Bourg parle, lui, de « dérive policière » : « Le gouvernement infantilise la population. C’est très français. En Suisse ou en Allemagne, la situation est complètement différente, les espaces naturels ne sont pas interdits. On demande juste aux gens de respecter les gestes barrière et les mesures de “distanciation sociale”. »

La France a préféré mettre en place « la société de vigilance » chère à Emmanuel Macron. La surveillance de tous par tous. Pour contrôler les espaces naturels, le gouvernement a mobilisé les fonctionnaires de l’Office français de la biodiversité et de l’Office national des forêts, aux côtés des forces de l’ordre. L’idée a fait polémique en interne.

« On n’est pas là pour faire de la police sanitaire, nous ne sommes pas assermentés pour ça, témoigne Patrick Saint-Léger, du Syndicat national de l’environnement. Pendant le confinement, les agents ont été très frustrés, d’un côté, on nous réquisitionnait pour contrôler le chaland. De l’autre côté, on ne pouvait pas faire nos missions environnementales. »

Début avril, le préfet de Seine-et-Marne a même tenté d’engager les chasseurs pour contrôler les promeneurs dans la forêt de Fontainebleau et les transformer en auxiliaires de police. Face au tollé, il a préféré abroger son arrêté."

 

"Pour le philosophe Dominique Bourg, cette position reflète,en effet, le rapport à la nature des gouvernants :

Pour eux, ça n’existe tout simplement pas. Ils vont d’une berline à un bureau climatisé en portant des dossiers. Leur sensibilité aux espaces naturels équivaut au néant. Édouard Philippe est un ancien lobbyiste d’Areva. La nature, c’est du capital qu’on exploite ou qu’on détruit."


Aux Grands Montets, 1.000.000 € pour "consolider" les pylônes des remontées mécaniques posés sur du permafrost qui dégèle: c'est sur France TV Info.


Un projet de construction de téléphérique dans le plus haut village de France (St Véran), en plein cœur du Parc Naturel Régional du Queyras.

 

Le site "St Véran en danger"

 

La pétition est ici.

14 septembre 2020: Abandon du projet de téléphérique à St Véran !

 

L'article de Montagne magazine est ici.


Suite à la sécheresse, la mairie de La Clusaz intervient dans la gestion des réserves d'eau entre les canons à neige (on dit "les enneigeurs" en langage politiquement correct) et la distribution d'eau potable.

 

Reportage ici sur FRANCETVINFO


"Premier de cordée": Frédéric Lordon répond à Emmanuel Macron

Un entretien où il est question de néolibéralisme, d'un "dévoiement du langage" qui "supprime le sol même de la discussion politique contradictoire", où il est question de "la politique la plus individualiste" qui se drape dans les valeurs de la cordée qui sont diamétralement opposées".

Un entretien qui rappelle que "le lien de la corde, c'est une solidarité de destin" dans la mesure où les membres de la cordée partagent le meilleur et le pire, les joies et les risques.

 

Voici une petite vidéo trouvée sur TV Mountain.

Attention: après un "départ fictif" la course est véritablement lancée à 0'58" !

Lu sur le site de TV Mountain:

Frédéric Lordon, est un économiste et chercheur en philosophie.

Il est chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE) en sociologie économique sous le statut de directeur de recherche au CNRS . Il est chercheur en philosophie depuis 2012 à la section 35 du CNRS (Sciences philosophiques et philologiques, sciences de l'art). Il est membre du collectif Les économistes atterrés.

Et pour conclure, connaissez-vous l'association "Premiers de cordée" ?


Région Auvergne Rhône Alpes, le feuilleton des subventions continue.

Laurent Wauquiez arrose de subventions les chasseurs de sa région

Lu sur le Nouvelobs.com:

 

Extraits:

"le président de Région a fait voter fin mars 377.891 euros de subventions pour les associations communales de chasse agréées de la région, nous apprend le site d'enquêtes locales Médiacités. Dans le détail, chacune de ces associations recevra 2.500 à 13.000 euros pour "l'amélioration des locaux"."

"Or, en y regardant de plus près, il y a de quoi s'étonner. D'après le décompte de la conseillère régionale, plus de 10 associations de chasse ont reçu cette subvention visant à améliorer leurs locaux alors qu'elles disposent déjà de locaux flambant neufs ou... qu'elles n'ont pas de locaux. Les chasseurs de Beaufort-sur-Doron, en Savoie, disposeront ainsi de 2.500 euros pour rénover un chalet inauguré il y a un an. Même chose à Saint-Jorioz, Haute-Savoie, où 7.662 euros de la région doivent servir à rénover un local que l'asso décrivait comme "flambant neuf" en mai 2017.

Pour justifier son "plan chasse", le cabinet de Laurent Wauquiez explique que les subventions doivent servir à financer le "traitement de la venaison", c'est-à-dire les frigidaires servant à congeler les restes d'animaux. Un matériel dont disposait déjà l'asso de chasse de Saint-Jorioz, relève Médiacités..."

Laurent Wauquiez invente "Ibiza à la montagne" !

 

C'est le jeu très classique des vases communicants, et cette année encore, il y aura les perdants et les gagnants:

 

La Grande Traversée des Alpes, association experte de l'itinérance touristique en France, pourrait bien mettre la clé sous la porte si les régions Sud et Auvergne-Rhône Alpes ne renouvellent pas leurs subventions. La GTA: perdante !

Article à lire sur Éco Savoie Mont Blanc

 

Du côté des gagnants: L'Alpe d'Huez et le festival "Tomorrowland".
Autant je connais très bien l'Alpe d'Huez: j'y ai skié quand j'étais gamin et j'ai grimpé ses 21 lacets en vélo (en 1 heure pile), autant le festival Tomorrowland m'était totalement inconnu jusqu'à aujourd'hui. Le "Petit Bulletin" de Grenoble nous apprend qu'il s'agit d'un des plus gros festivals du monde et qu'il devrait attirer 30 000 personnes à "l'Alpe d'Hu.", moyennant 400 000 €. Et ce n'est pas Laurent Wauquiez qui paie, c'est nous ! (c'est avec nos impôts).

 

Extraits choisis:

 

"400 000 euros de subvention vont lui être alloués, ce qui fait de la Région son premier financeur public. « Une participation inédite » dixit la Région elle-même. Ce qui démontre aussi l'incapacité du président de Région de monter ou de prendre part à un projet original, l'Alpe d'Huez s'étant portée candidate pour importer ce festival très commercial, qui avait déjà lancé des éditions au Brésil ou aux États-Unis en joint-venture avec des industriels américains du divertissement, SFX, pour ce qui s'est avéré un échec.

 

Surtout, se pose la question de l'utilisation des deniers publics : à l'heure où les subventions de nombreuses associations et institutions sont rognées dans la région, lâcher 400 000 euros pour un festival à la ligne éditoriale et artistique pour le moins discutable (euphémisme), qui revendique 25 millions de chiffre d'affaires pour son édition belge selon L'Écho, interpelle forcément et ne manquera pas de faire réagir celles et ceux qui agissent concrètement pour la culture dans nos contrées.

 

Mais l'idée motrice de ce festival et de son soutien financier n'est sans doute pas à chercher du côté de la culture. Jean-Yves Noyrey, le maire de l'Alpe d'Huez, était en 33e position sur la liste des candidats présentés par Laurent Wauquiez aux dernières régionales."


Un titre volontairement provocateur, mais un article très intéressant:

 

BOIRE DE L'EAU OU SKIER, FAUDRA-T-IL BIENTÔT CHOISIR ?

 

Voici quelques extraits:

 

Même à Vallorcines, petite station jusqu’alors vierge de tout canon à neige, l’appel d’air financier fait cogiter : « C’est vrai qu’on étudie la possibilité d’investir », reconnaît Gérard Burnet. Le projet fait pour l’heure face à un enjeu de taille : « Cela nécessite des études sur l’eau, qui n’ont pas encore été réalisées. On ne peut pas faire n’importe quoi : les sources sont à un niveau très bas, nous n’avons pas de nappe phréatique et nous avons connu des années à fort stress hydrique, avec très peu de pluies l’été et une neige qui disparaît peu à peu du glacier. Dans ce contexte, on est encore loin d’avoir de la neige artificielle à Vallorcines. »

 

...

 

À mesure que le réchauffement climatique va diminuer l’enneigement, mais aussi le volume des ressources en eau disponibles, les canons à neige peuvent-ils devenir un facteur aggravant de stress hydrique ? « L’usage de l’eau en milieu alpin est multiple,rappelle Vincent Neyrinck. Il y a les usages domestiques, l’agriculture, l’hydroélectricité et la biodiversité, également : un étiage trop bas dans les rivières met en péril les milieux naturels. Il est indispensable de réfléchir à la préservation de cette ressource. »

 

...

 

La question de l’usage de la ressource a même été l’objet d’un véritable pugilat politique dans la station des Gets, épisode que raconte Élodie Magnier, hydrologue, dans un intéressant article publié en 2016 : « En pleine saison 2006-2007, le maire refuse la mise en fonctionnement des canons pour protéger les réserves d’eau potable et éviter tout risque de pénurie. Le directeur de la société d’exploitation des remontées mécaniques, opposé à cette décision pour le bon fonctionnement du domaine skiable, démissionne au cours de l’hiver. (…) Il y a donc bien eu ici une situation de conflit entre deux usages, l’usage pour l’alimentation en eau potable de la station, et l’usage pour la production de neige. »

Plus récemment, c’est L’Alpe d’Huez, et son bon millier de canons à neige, qui a vu un projet immobilier ajourné pour cause de ressource en eau insuffisante : « La station est alimentée par le Lac Blanc ; il n’y a pas d’autre source. Or ce lac connaît des fuites naturelles. L’épuisement de ses ressources est rapide, et créé des situations très tendues autour des mois de février et de mars. Seuls 1000 lits supplémentaires ont été autorisés sur un projet qui en prévoyait 7000 au départ, le préfet estimant qu’il n’y avait pas assez d’eau », raconte Thomas Guiblain.

 

Avec la plus longue piste d’Europe, la piste Sarenne et ses 16 kilomètres, équipée en 2014 de plusieurs dizaines de canons à neige tout au long du tracé malgré son altitude de départ à 3300 mètres, pas sûr que les conflits autour de la disponibilité en eau ne se règlent facilement, au cours des prochaines années.

...

Série « Eau et climat », en partenariat avec France Libertés

Cet article est publié dans le cadre d’une série de reportages et d’enquêtes sur les enjeux de la gestion de l’eau et des sols dans le contexte du réchauffement climatique, réalisée avec le soutien de France Libertés - fondation Danielle Mitterrand. www.france-libertes.org


LA JUSTICE MET UN (NOUVEAU) COUP D’ARRÊT AUX MOTONEIGES DES MÉNUIRES

 

 

Extraits:

 

Saisi en 2015 par la Frapna Savoie et Mountain Wilderness, le tribunal administratif de Grenoble a, le 3 octobre dernier, annulé le permis d’aménager délivré en février 2009 par le maire de Saint-Martin de Belleville, commune support des deux stations de ski.

 

L’autorisation municipale permettait jusqu’alors aux motoneiges de circuler sur des itinéraires aménagés sur 9,5 et 8 kilomètres. « Ces circuits constituent des itinéraires balisés au cœur d’espaces naturels, et non des terrains au sens des dispositions du code de l’environnement », souligne le juge administratif. Bref, contraires à la loi.

 

Une bataille juridique qui dure depuis dix ans…

 

Bref, le maire de Belleville-Saint-Martin ne pouvait autoriser l’aménagement de ces deux circuits. Mais il n’a visiblement pas fait grand cas des décisions déjà rendues par la justice. Car la location de motoneiges, c’est une vieille histoire aux Ménuires. Qui remonte aux années quatre-vingt dix.

 

Depuis plus de vingt ans, trois loueurs se partagent ce marché. Le premier coup de semonce est tombé en 2007 avec la condamnation des trois exploitants par le tribunal de police de Moutiers. Deux ans plus tard, le maire de Saint-Martin-de-Belleville décrochait une autorisation dans le cadre d’une unité touristique nouvelle lui permettant de faire circuler les motoneiges sur les deux circuits.

 

Autorisation retoquée par la justice. D’abord par le tribunal administratif de Grenoble puis par la cour d’appel de Lyon et, enfin, par le Conseil d’État en 2014. Le permis d’aménager désormais annulé, les deux associations se disent en partie satisfaites. « Ces décisions de justice […] permettront la bonne application de la loi et donc contribueront au retour du silence en montagne », soulignent-elles dans un communiqué commun, tout en soulignant « la difficulté et le temps nécessaire à faire appliquer les textes réglementaires dans le domaine des loisirs motorisés ».

 


M. le Maire de Saint Gervais fait (encore) parler de lui.

 

Hé oui, cet été 2017, comme chaque année, la presse compte les morts et les disparus au Mont Blanc. Excédé, l'édile de la commune de St Gervais - Mont Blanc, a donc pris un arrêté municipal, et en appelle aux services de l'État pour le faire respecter (ben tiens !).

J'ai cherché le texte de cet arrêté municipal, mais ne l'ai pas trouvé. Il contiendrait une liste du matériel obligatoire (crème solaire, mais pas de gants !), et prévoirait à l'encontre des contrevenants, une amende de ... 38 € !

 

En plein mois d'août, cela fait couler beaucoup d'encre:

- Dans Le Figaro,

- Dans L'Essor de la Gendarmerie Nationale (le PGHM est un petit peu concerné dans cette histoire !) C'est sans doute l'article le plus complet et le plus détaillé de ceux que j'ai pu lire. En voici un extrait:

 

Excédé par la succession de décès, souvent par imprudence ou inexpérience, ou de graves mises en danger, Jean-Marc Peillex (REM) a décidé de “taper sur les doigts” des “têtes brûlées” face au “refus d’entendre les messages de prévention“, a-t-il expliqué.

Cet arrêté municipal stipule que “tout alpiniste empruntant l’itinéraire dit +voie royale+ (par le Goûter, ndlr) devra être équipé du matériel” dont la liste est détaillée pour “parer aux risques” inhérents à la haute montagne: changement brusque de météo, chute de pierres, chute dans une crevasse, progression sur glacier, etc…

Bonnet, lunettes de soleil, masque de ski, veste chaude, gore tex (coupe-vent imperméable), chaussures d’alpinisme, crampons réglés aux chaussures, baudrier et kit de sortie de crevasse, piolet, corde“: ce bréviaire pour débutants vient souligner que nombre de candidats au toit de l’Europe et ses 4.810 mètres n’ont pas ce “minimum“.

L’arrêté, qui doit être traduit en anglais, mais aussi en allemand et en russe, va être affiché au départ des téléphériques et du tramway du Mont-Blanc, dans les bureaux des guides, offices de tourisme, etc…

Mais Jean-Marc Peillex a conscience que son arrêté risque de rester symbolique sans la participation — qu’il demande au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb — des forces de gendarmerie, dont le peloton de haute-montagne (PGHM), pour verbaliser les contrevenants.

 

Sans compter que l’amende, dépendante du code pénal, est de première classe soit de … 38 euros, quand la simple nuitée au refuge du Goûter est de 60 euros.

 

Voici quelques réactions des pratiquants de la montagne:

- Lionel Tassan,

- Le sulfureux Killian Jornet (par le biais de L'Équipe),

 

Et voilà mes petites réflexions personnelles:

 

- Concernant la liste du matériel:

 

Si vraiment M. Peillex ne préconise pas de paire de gants, il est probable que ce soit un oubli malheureux, qui ne fait pas très sérieux. Mais il y a bien longtemps que le ridicule ne tue plus, surtout chez les hommes politiques.

A noter aussi: je n'ai pas vu de casque dans cette liste. Alors que l'itinéraire en question traverse le couloir du Goûter, réputé pour ses chutes de pierres.

 

Par contre, M. Peillex préconise un kit de secours en crevasse. C'est très bien. Mais parmi les "sans guide" qui grimpent au Mt Blanc, combien sauraient utiliser ce kit s'ils en étaient équipés ? C'est à dire combien ont déjà réalisé un mouflage ? Je parie sur un chiffre très proche de zéro.

A partir de là, deux possibilités:

- Étant donné le nombre de personnes qui grimpent en file indienne (sur la voie "normale" du Mt Blanc), en cas de chute en crevasse, on appelle à l'aide, et on tire sur la corde à 6 ou 8 personnes, c'est rapide et efficace, mais pour cela encore faut-il être encordé ! Mais si la personne qui est dans la crevasse est blessée (à la tête ou à la colonne vertébrale, ou hémorragie) ou si elle est coincée, cette méthode peut être désastreuse.

- Téléphone, 112 ! On appelle les professionnels qui viennent avec un médecin spécialiste, le matériel adapté. Ils peuvent redescendre la personne accidentée à l'hôpital, en un temps record. Ils sauvent des vies toute l'année, c'est leur métier.

 

A propos de ce kit de secours en crevasse, lorsqu'on tape dans un moteur de recherche bien connu, l'expression "kit secours crevasse", le moteur de recherche en question nous propose d'office un kit "Petzl". Je ne voudrais pas me tromper mais je crois bien que de toutes façons le fabricant Petzl est le seul à proposer un kit complet permettant d'effectuer un mouflage.

Je ne voudrais pas me tromper non plus, mais il me semble me souvenir qu'à une époque, M. Peillex et M. Petzl (via la Fondation Petzl) avaient tenté d'imaginer ensemble une solution pour mettre fin à l'hécatombe provoquée par les chutes de pierres du couloir du Goûter. Il était question de creuser un tunnel ou d'édifier un paravalenche ... que sais-je encore ?? Tout cela dans l'intérêt général bien entendu !

 

Et pour finir, voici une petite anecdote:

Cela se passait le 16 juillet dernier, au parc thermal de Saint Gervais (car St Gervais est aussi une station thermale), lors de la remise des prix de la Montée du Nid d'Aigle 2017. Monsieur le maire a dit quelques mots au micro et l'idée lui est venue de donner des chiffres, et notamment le dénivelé de la course. Et il a annoncé bravement 1000 m de D+, pour la montée du Nid d'Aigle (départ du Parc Thermal). Il a fallu qu'un des organisateurs vienne lui souffler à l'oreille que le D+ est de 2000 m.

Ce n'est qu'une anecdote bien sûr mais elle est sans doute assez représentative de l'intérêt que M. Peillex porte réellement aux pratiquants de la montagne, aux pratiquants de tous les jours, ceux qui ne font pas de bruit, dont on ne parle pas dans les journaux. M. Peillex, dégaine ses arrêtés municipaux, exige l'intervention de l'État lorsque quelques accidents (toujours malheureux bien sûr) viennent rappeler que même la voie normale du Mt Blanc (la voie dite "royale"), celle dont on voit une partie de la trace depuis la plaine de Passy, celle dont on dit que c'est une autoroute, celle sur laquelle a été construit un refuge énorme, moderne, confortable ..., même cette voie là EST dangereuse et nécessite un certain bagage. Un bagage matériel certes, mais aussi technique, et mental.

 

L'an dernier nous avions les arrêtés municipaux concernant les tenues vestimentaires sur les plages, et bien maintenant, grâce à M. Peillex, nous avons un arrêté municipal concernant la tenue vestimentaire adéquate pour le Mt Blanc. Un arrêté municipal qui donne de la hauteur !!

 

 

En annexe, voici quelques articles à propos de M. Peillex, l'État, le Mt Blanc et la réglementation, et aussi la pollution:

- Lyon capitale, juillet 2014.

- France Info, à propos de la pollution.


Encore un projet d'aménagement, ( = d'agrandissement) d'une station déjà énorme (= une usine à ski) qui empiète sur une réserve naturelle (c'est une ZNIEFF = Zone Naturelle d'Intérêt écologique, faunistique et floristique): La station des Ménuires (en Savoie, 73) veut créer une piste et un télésiège dans le vallon du Lou.

La suite: article du 26 mai 2017, paru dans "Demain vivre aux Belleville":

De son côté, la société de remontées a suspendu la procédure d’urbanisme qui était en cours pour le télésiège. L’enquête publique n’a pas eu lieu en avril. Le dossier est donc arrêté (?!).
Du côté du Maire, il nous a dit qu’il ne souhaitait pas diviser la Vallée, que ce projet ne répondait pas à la politique communale et n’avait pas les avantages argués par la société de remontées mécaniques en matière de bouclage des flux sur le domaine skiable. Elle touche une zone naturelle que lui et son conseil ne souhaitent pas déclasser.

 

Tant mieux!


Un article du Monde.fr à propos des différents mode de gestion du loup en Italie.


 

Motoneiges : des infractions en Haute-Savoie

 

La Préfecture de la Haute-Savoie a effectué une opération de contrôle jeudi 23 février et indique que « les trois établissements contrôlés dans le pays du Mont-Blanc étaient tous en infraction ».

 

Longtemps interdit au titre du code de l'environnement et désormais autorisé par un article de loi sur la « Simplification de la vie des entreprises », le convoyage de la clientèle par motoneige vers des restaurants d’altitude inquiète depuis longtemps les associations de défense de l'environnement dont Mountain Wilderness.

La Préfecture de la Haute-Savoie a indiqué dans son communiqué du 28 février que deux types d'infractions ont été relevées : défaut de demande d'autorisation pour convoyage sur les pistes de ski et infraction au titre de la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels. Elle précise que cette opération de contrôle était à « visée pédagogique ».

Cette information de la préfecture de la Haute-Savoie semble conforter les craintes exprimées en janvier dernier par Mountain Wilderness qui pointait des premiers problèmes dans l'application de la loi, bien qu'elle soit encadrée « par un décret (ndlr : du 21 octobre 2016) relativement strict devant permettre de limiter les atteintes à l’environnement ».


Le ministère censure un rapport sur les sports de montagne révèle Mediapart

 

Le site d'information en ligne Médiapart révèle mercredi 15 février 2017 que le rapport sur l'Ecole nationale des sports de montagne (ENSM), structure chargée de la formation des moniteurs de ski, des guides de haute montagne, a été "expurgé de ses passages les plus critiques".  


Région Auvergne-Rhône-Alpes : "Monsieur Montagne" soupçonné de prises illégales d'intérêts - article du 27/01/2017

 

Gilles Chabert, le Monsieur Montagne de Laurent Wauquiez à l'exécutif de la région Auvergne-Rhône-Alpes, s'est placé plusieurs fois en situation de conflit d'intérêts durant la première année de mandat de l'exécutif régional présidé par Laurent Wauquiez. Il aurait aussi commis plusieurs prises illégales d'intérêts dans le cadre de ses fonctions.

 

 

 

Gilles Chabert démissionne de la Compagnie des Alpes - article du 31/01/2017

 

Le Monsieur Montagne de Laurent Wauquiez annonce qu'il quitte son poste d'administrateur de la Compagnie des Alpes, quatre jours après les révélations sur sa situation de conflit d'intérêts, tout en réfutant tout lien de cause à effet.


Micmac à Morzine : Chroniques des dérives de la station haut-savoyarde.

 

Rarement la chambre régionale des comptes aura été aussi virulente envers une institution qu'elle contrôle. Dans son rapport définitif d'observation, les limiers financiers fustigent la mauvaise gestion de la commune de Morzine, mettant ouvertement en cause le maire Gérard Berger, et dénonçant de "multiples conflits d'intérêts". Chronique des dérives d'une petite commune française.


Encore un projet de liaison - agrandissement de station totalement aberrant, en Chablais, entre St Jean D'aulps et Les Gets.

 

Projet qui a donné lieu à une mobilisation le 21 janvier dernier.

Extrait de l'article de Mountain Wilderness qui décrit le projet:

 

"Une liaison inter-station qui défigurerait ce magnifique coin de montagne en l’équipant de télésièges, gazex [1], filets à avalanches, pistes tracées au bulldozer et à la dynamite... 

Le Roc d’Enfer, c’est une zone protégée classée Natura 2000, au caractère alpin et réserve de faune sauvage. Ses magnifiques paysages sont encore préservés au cœur de ce massif du Chablais déjà tellement équipé pour le ski. Cette petite zone de wilderness profite à de nombreux randonneurs qui la sillonnent été comme hiver en quête de nature, de silence, de beauté et d’authenticité.
Aveugle et hors d’époque, cumulant les absurdités, niant l’évolution climatique, la quasi totalité de ce projet d’aménagement se situe à moins de 2000 m d’altitude, zone d’enneigement faible, avec des pistes projetées en versant sud ! L’objectif : permettre à la petite station familiale de Saint Jean d’Aulps d’intégrer l’immense domaine des Portes du Soleil, ses 650 km de piste, ses 12 stations franco-suisses déjà reliées et de permettre à la station des Gets d’étendre son potentiel de passage."

 

La fiche de l'INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) consultable sur internet recense la richesse faunistique du site du Roc d'Enfer: "Le site est très favorable aux galliformes de montagne: le lagopède alpin est présent en petit nombre, le tétras lyre est bien représenté, la gélinotte des bois, la perdrix bartavelle, 4 couples d'aigle royal sont recensés. C'est aussi une zone d'alimentation du gypaète barbu". (Description du site en Page 6).

 

Reportage sur France 3 Région.

 

Nous sommes mercredi 1er février 2017. Il a plu hier et avant-hier, avec une limite pluie-neige entre 1700 et 2000 m d'altitude (source Météo France). Et aujourd'hui il faisait 10° à Sallanches. Demain jeudi l'isotherme 0° est prévu à 1750 m. Voilà c'est tout.

La suite, dans un article du Messager, du 03 mai 2017:

 

 

Liaison Saint-Jean/Les Gets: malgré les obstacles, les maires comptent bien faire aboutir le projet.

 

Seule Sophie Muffat, maire de la Côte d'Arbroz, émet des réserves sur ce projet. Les deux autres maires (de St Jean et des Gets) tiennent à persévérer coûte que coûte:

"Lors de cette réunion, Sophie Muffat, maire de la Côte-d’Arbroz, commune où serait implanté l’un des deux télésièges, a réitéré ses réserves face à ce projet, évoquant la problématique de l’eau (les pistes seraient enneigées artificiellement) et son attachement à l’aspect naturel du site."

"Evelyne Guyon, sous-préfète de Thonon a ajouté « que les protections dont bénéficie le site (allaient) donner de la matière aux contentieux, dans un contexte où le projet est déjà contesté »."

"Des arguments qui ne freinent pas les ardeurs d’Henri Anthonioz et Patrick Cottet-Dumoulin qui, grâce à ce projet, souhaitent augmenter la fréquentation de leur station et réduire le déficit d’exploitation du Mont-Chéry pour le premier et du domaine de la Grande Terche pour le second. « Les sous-préfets ont essayé de nous dissuader de faire ce projet mais le problème, ce n’est pas tellement les sous-préfets mais la maire de la Côte-d’Arbroz qui est contre, indique le premier magistrat des Gets. Mais on va quand même essayer d’inscrire le périmètre de l’UTN (ndlr : Unité touristique nouvelle) avant la fin de la révision du Scot (ndlr : Schéma de cohérence territoriale du Chablais). Il faudra que cela soit voté à la communauté de communes du Haut-Chablais. Si on n’inscrit pas ce périmètre, on ne fera rien jusqu’en 2030. »"


2 Janvier 2017: Un article dans Libération:

Les régions de droite lâchent les associations en rase campagne.


Des bras de fer ont lieu ces temps-ci, entre des communes de montagne qui souhaitent construire des hôtels de luxe, et "l'administration" (tribunal administratif, cour d'appel ...):

 

- à Tignes en Savoie, ... et je viens de découvrir ce second projet "tignesque" !

 

- et à St Gervais en Hte Savoie: article paru dans Le Messager du 10/08/2016; article paru dans Élan Citoyen du 07/07/2016; fiche descriptive de la zone humide au centre des débats; et réponse de Monsieur le Député - Maire de St Gervais à un élu qui (lors du Conseil Municipal du 10/02/2016 dont les débats sont publiés ici) faisait part de son intention de voter contre le projet: "Vous remettez en cause des droits que possèdent des personnes sur des terrains constructibles. C'est un terrain constructible depuis le PLU de 2005. Je vous laisse dire aux propriétaires d'aujourd'hui que vous voulez réduire leurs droits dans le futur PLU." Ou quand un élu de la république avoue en Conseil Municipal qu'il travaille pour défendre les droits de quelques intérêts particuliers et privés (au lieu d'œuvrer pour l'intérêt général et le bien commun).

 

Et pourquoi veulent-ils tous obtenir leurs autorisations d'Unité Touristique Nouvelle en urgence ??? Une réponse tient en quatre lettres: le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), dénoncé à grands cris par M. le Député - Maire de St Gervais lors du Conseil Municipal du 10/02/2016. C'est vraiment un texte à lire, très instructif.


Été 2016: La nouvelle région Auvergne-Rhône Alpes et son président Laurent Wauquiez mettent un terme au projet de Parc Naturel du Haut Allier, après 5 années d'études et de concertation. La protection de la nature n'est donc clairement pas une priorité de notre conseil régional.

Articles à lire sur France 3 régions et La Montagne, Mediapart, Zoomdici, Haute Loire Paysanne. 


En réaction à la présentation du "Plan neige" de la région Auvergne Rhône Alpes, voici la lettre ouverte de Mountain Wilderness, publiée aussi dans le Dauphiné Libéré.

 

Et en réaction à cette lettre ouverte, la région supprime sa subvention à Mountain Wilderness (Voir aussi cet article d'un magazine grenoblois).

 

Mountain Wilderness est une association reconnue d'utilité publique et agrée protection de l'environnement. Les dons sont donc déductibles de l'impôt sur le revenu à hauteur de 66 %. Choisis ton camp camarade.

Je ne suis pas un photographe professionnel. J'ai un métier que j'exerce à temps complet. Je suis simplement un "photographe randonneur" passionné de montagne et de nature, la photographie est un loisir que je pratique pendant mon temps libre, en pur amateur. Photographier des animaux sauvages exige de passer beaucoup de temps sur le terrain.

 

Néanmoins je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et à vos demandes aussi rapidement que je le pourrai. N'hésitez pas à me contacter:

 

lemonde.denhaut@mail.fr

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