En montagne, le photographe ou l'ornithologue dérogent souvent à la règle qui commande de TOUJOURS regarder où l'on pose ses pieds: ils marchent le nez en l'air, scrutant le ciel, car à tout instant, un gypaète barbu ou un aigle royal peut passer au-dessus de nos têtes, dans le silence le plus absolu. Parfois on entend le sifflement du vent sous les ailes du gypaète qui peut nous survoler d'assez près car il se montre souvent curieux, au contraire de l'aigle qui restera toujours à distance très respectable. Du printemps jusqu'à la fin de l'automne, la présence dans le ciel d'un de ces grands rapaces sera très souvent signalée par le cri de la marmotte: un seul cri bien strident qui indique l'alerte aérienne. Seul l'aigle représente un danger pour la marmotte mais celle-ci ne fait pas la différence entre l'aigle et le gypaète.
Les lagopèdes et tétras lyre sont des oiseaux "piéteurs" qui nichent au sol et qui ne s'envolent que s'ils y sont obligés. Les lagopèdes ont une grande confiance dans leur mimétisme (ils muent trois fois par an) et l'on peut parfois passer tout près sans les voir, au point qu'il arrive qu'ils s'envolent pratiquement "dans nos jambes" (en réalité à 3 ou 4 m de distance). Les tétras lyre sont connus pour leurs parades nuptiales qui ont lieu à l'aube pendant tout le printemps, en des endroits bien précis.