Depuis 2019, je découvre progressivement cette activité qui consiste à se balader en montagne, au pas de course.

La course, j'ai connu ça, entre 18 et 28 ans. C'était l'époque des courses "hors-stade", sur route goudronnée principalement, mais aussi sur chemins parfois. Mes principaux faits d'arme: un Marseille-Cassis en plein vent de face en 1h19, et une victoire sur la course "popu" (réservée aux coureurs non licenciés) du Chambon Feugerolles (un 10 km "urbain" comme on dit de nos jours).

Installé dans les Alpes depuis septembre 2000, je parcours la montagne en toutes saisons, de jour comme de nuit.

Mes amis Seb et Delphine m'ayant fait découvrir l'ambiance des arrivées de l'UTMB, l'idée a germé dans ma petite caboche: et pourquoi pas moi ?? 50 ans en 2020, si je veux y aller, c'est maintenant ou jamais. Et je me suis donné 5 ans pour arriver à franchir la ligne d'arrivée de l'UTMB.

Certes cette "grand-messe" marketing ultra médiatisée et mondialisée, cette foule de plus de 2000 coureurs au départ, me hérissent le poil. Mais j'étais prêt à m'en accommoder. J'étais prêt aussi à m'adapter au parcours plutôt roulant de ce tour du Mt Blanc.

Et puis sont arrivés les enfants Poletti, sont arrivées les "marques déposées" BY UTMB: à Oman, et en Chine: à Gaoligong et le Panda trail au Sichuan. L'UTMB s'exporte en Chine !!! Pour une fois que des français exportent quelque chose en Chine !!! Stratégie purement commerciale: il s'agit de promouvoir l'image et de vendre Chamonix à la nouvelle et très riche clientèle chinoise. Est arrivée aussi une SCI MAISON DE L'UTMB, avec 450 000 € de capital.

Du coup je me sens un peu moins facilement enclin au compromis et surtout je me sens BEAUCOUP moins enclin à lâcher 280 € pour une inscription à l'UTMB (169 € pour la CCC, c'était les tarifs 2020 !!), inscription aléatoire car soumise à tirage au sort, incluant des coefficients en fonction des "running stones" (ce serait marrant à traduire en français !!) collectées sur les courses qualificatives ... bref il faut s'inscrire (et payer) en 2021 pour avoir un dossard en 2025 !!! A vomir ! (ou alors, faire comme Courtney Dauwalter, il faut inclure la brosse à dents dans le matériel obligatoire !!)

Donc conclusion: j'ai pris goût au trail. Et l'UTMB me dégoûte.

Mes deux premiers trails:

- le Petit Saint Bernard en octobre 2019,

- et le Grand Tour des Cerces, le "Serre Che Trail" 2020,

m'ont ouvert les yeux sur le style de trail qui me plaît vraiment: il me faut de l'altitude, du sentier, du cailloux. La neige ne me déplaît pas.

Voici donc ci-dessous, en vidéo, mes prochains objectifs:

Bien sûr il y aura nécessairement d'autres courses avant celles-là, pour me préparer et acquérir progressivement l'expérience, l'endurance ...

Le trail du Besso: 56 km pour environ 5400 D+ avec plusieurs passages à plus de 3000 m. Il faut 4 points ITRA pour pouvoir s'inscrire.

L'ULTRA DES TROIS COLS (et / ou l'ultra du Monte Rosa), au pied du Mt Rose, un col à 2900 m, départ de Gressoney, passage à Macugnaga.

Et enfin, l'objectif ultime: le TOR:

Le TOT DRET, de Gressoney à Courmayeur, 12000 D+ sur 130 km, soit le même D+ que l'UTMB, mais sur un parcours plus court de 30 km. Départ de Gressoney, passage à Valtournenche au pied du Cervin versant italien, au col Malatra à 2900 m ...

Article et photos sont lus cette page du blog: Le tour des Grandes Cannes.