Huit heures, parking de Notre Dame de la Gorge. Les quelques randonneurs déjà présents ont tous la veste de pluie, capuche sur la tête. Il tombe une petite pluie fine. Départ sur la neige mouillée, les peaux absorbent l'eau. Plus haut, lorsque la neige va remplacer la pluie, la neige froide va "botter": elle va coller sous les peaux et former des "sabots" sous les skis: ça ne glisse plus, ça freine, et ça pèse lourd. Et bien sûr j'ai oublié ma plaquette de fart ! Quand on n'a pas de tête ... on transpire un peu plus !
Effectivement, entre les chalets de La Balme et le premier pylône, je galère avec mes sabots. Je stoppe dix minutes pour nettoyer les peaux, et ça repart ! Ouf !
Au Plan des Dames, vers 2150 m, je sors du brouillard: petite séance photos. Au col du Bonhomme, je continue en direction du refuge puis j'oblique à gauche pour suivre la ligne de crête des Fours. Soleil, température agréable, à boire et à manger, des montagnes à contempler: que peut-on bien vouloir de plus ?
La mer de nuages semble commencer à remonter, il ne faudrait pas que l'absence de visibilité me gâche la première partie de la descente ! Je vise la combe N-O qui plonge sous le Rocher du Bonhomme. Il n'y a pas eu de vent cette nuit pendant la chute de neige, et il n'y en a pas non plus ce matin. Donc pas de transport de neige récent. Mais attention: d'après les fonds de cartes disponibles sur le Géoportail, des coulées (voire des avalanches) ont été répertoriées dans cette combe.
20 à 30 cm de poudreuse fantastique. Le plaisir de la descente, on peut dire que c'est la récompense des efforts consentis pour monter, si l'on veut. C'est aussi la consolation des regrets du skieur montagnard qui doit quitter les sommets, "à reculons" (attention, je ne parle pas de skier en marche arrière !), pour redescendre dans la vallée, sous les nuages.
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