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Les vacances de l'été 2022

Après le long article à propos de l'UTMB ... et d'ailleurs en parlant d'UTMB, ce jour même 14 septembre, je suis tombé sur ceci (chacun se fera sa propre opinion):

Sur la page du règlement de l'UTMB, on peut lire ceci:

Ce que j'en dis: pour faire tourner un hélico au-dessus de Martina Valmassoi au petit matin, près du Fort de la Platte, pour faire des images, ils sont très forts. Bien sûr, cette phrase est un lien vers la vidéo en question. Petit rappel à l'intention des étourdis et des distraits: Martina Valmassoi a remporté la TDS 2022 (classement féminin).

Pour le reste, chacun se fera son opinion.

Bon voilà, j'étais parti pour évoquer les vacances 2022. Ce sera court.

Première semaine: repos en Provence. Quelques photos:

Des gouttes d'eau sur les feuilles des roseaux, qui poussent au bord du canal, au petit matin. Objectif Laowa Ultra macro 65 mm, sur trépied. Une bestiole avec des ailes, qui ressemble fort à un "fourmilion géant". Une grande sauterelle beige aux antennes immenses, déjà vue l'an dernier. Puis une libellule, un criquet, puis ... en tournant autour du criquet, j'ai découvert, juste à côté, sur une tige opposée, une mante. Ma première mante. Mante religieuse ou mante ocellée ? Je ne sais pas. Remarquez comme les feuilles alentour ont été joliment dévorées. Les deux premières photos ont été prises avec le 200 mm f/2, la troisième avec le Laowa ultra macro déjà utilisé pour les gouttes d'eau.

Deuxième semaine à Fouillouse en Hte Ubaye, hameau perché à 1900 m d'altitude, en compagnie d'un "petit" jeune (Paul) qui a la moitié de mon âge et qui est plus grand que moi. Un torrent, une église miniature, une épicerie et son épicier très montagnard et franchement sympa qui nous a recommandé de monter au Massour, splendide randonnée. Et LA montagne du coin: le Brec de Chambeyron. Tous les sentiers tournent autour, peu ou prou.

Après une petite mise en jambes à la Tête de l'Eyssilloun, nous avons enchaîné avec la Pointe d'Aval (3300 m et de gros zig-zags bien raides pour grimper le haut de la face), puis le tour du Brec de Chambeyron en passant par la Tête de la Fréma (3151 m, attention au St Esprit lorsque vous passez sous la croix, c'est un esprit "frappeur" !), col de la Gypière, passage côté italien (forcément), retour en France par le col de Stroppia (2865 m). Côté français, un orage (la veille ??) avait littéralement emporté le sentier dans une coulée de boue. Passage au col du Vallonet et "achèvement" du jeune Paul par un retour en courant sur le sentier qui passe dans la forêt de mélèzes en rive gauche du vallon: ce sentier est un véritable régal, ce serait péché de ne pas courir sur ce chemin (3 km seulement) ! (lien Strava). Ensuite tour de la Roche Noire au départ du Maljasset, et enfin dernier jour: Le Massour: très belle rando un peu alpine, il suffit de se laisser guider par les cairns. Au départ on a une petite sente bien raide, puis un passage dans un éboulis de gros rochers qui conduit au pied d'une pente bien raide (encore !) qu'on contourne par la gauche en montant mais qu'on peut descendre tout droit au retour. Ensuite la montée est rendue pénible par la couche assez épaisse de petits cailloux qui rendent les appuis très mous, voir carrément fuyants. En revanche à la descente, on peut se laisser glisser, comme si on skiait: descente rapide et sans effort (mais prévoir des guêtres). Dix mètres sous le sommet (3219 m), on peut s'abriter du mauvais temps dans un petit abri de bivouac comme on en voit souvent dans les montagnes italiennes. Du sommet très joli panorama. Nous avons laissé passer quelques nuages, bien à l'abri du bivouac, et puis nous nous sommes jetés dans la descente, achevée au sprint (3 km) pour arriver juste avant l'orage ! (Lien Strava).

La chenille est une chenille de machaon. Première photo avec le 200 mm f/2 lors d'un affût au chevreuil totalement infructueux. Ensuite je suis revenu le sur-surlendemain avec le Laowa ultra macro. Et le lendemain, je ne l'ai pas retrouvée !

Enfin, troisième semaine à Abriès, dans le Queyras comme d'habitude, en bordure de la Réserve Naturelle du Mt Viso.

J'ai commencé par un tour de la Tête du Pelvas, en franchissant la crête du Pelvas où se tient un splendide petit bivouac tout neuf, et tout confort, puis passage au col d'Urine, et retour. Ensuite grosse sortie au col de Valante, face au Viso: je comptais arriver au col au lever du soleil, mais j'ai été retardé par deux petites salamandres de Lanza: ce sont des salamandres toute noires, endémiques de la Réserve naturelle du Viso. Elle étaient sur le chemin et j'ai failli leur marcher dessus. Je ne pouvais pas repartir sans tenter quelques photos. À la lumière de la lampe frontale, et même avec un objectif qui ouvre à f/1.4, le résultat n'est pas fantastique. Il faut dire que je n'ai pas vraiment l'habitude de photographier ces petites bêtes, qui bougent tout le temps, et qui vont vite !!! Tant pis, je reviendrai. Au col de Valante, je suis déçu: le Viso est tellement massif, imposant et proche qu'il barre tout l'horizon. Le sommet du Viso n'est qu'à deux kilomètres à vol d'oiseau, et je ne sais pas comment le photographier. Je pars donc en exploration sur un sentier cairné qui m'attire, bien qu'il soit indiqué "réservé au randonneurs expérimentés". Donc cap à l'Est. Ça grimpe dans des blocs, un couloir apparait, qui semble fort pentu et me décourage un peu. Mais je continue tout de même et en fin de compte, ce couloir s'est avéré tout à fait facile. À la sortie du couloir, une petite traversée de 20 ou 30 mètres, me conduit jusqu'à une belle ligne de crête. De l'autre côté: le vide, et l'Italie, le soleil, et un peu de brume. Belle lumière matinale, je tente quelques photos. Je suis à quelques encâblures sous la Pointe Gastaldi (3210 m) et je vais m'arrêter là. Le sentier passe en contrebas avant de basculer dans le versant italien, en direction d'un refuge dont j'ai oublié le nom (peut-être le refuge Giacoletti ??). L'itinéraire semble bien escarpé, mais c'est beau. Je redescends sur le col de Valante où j'arrive en même temps que la foule qui arrive du refuge Vallanta tout proche. Il est grand temps de rejoindre le parking, le studio, la douche et le lit ! (Lien Strava).

Le lendemain c'est samedi, jour du départ. Mais je prends tout de même le temps de retourner dans la réserve retrouver et photographier quelques salamandres. Photos prises avec l'objectif Sigma 56 mm f/1.4 (équivalent 84 mm), qui ne vaut pas le 200 mm f/2, mais qui est quand même beaucoup plus maniable pour se positionner à ras du sol. Je pense qu'un bon 90 mm serait sans doute pas mal pour les salamandres.

En conclusion, devinez quoi ... Je vais ENCORE revenir sur l'UTMB.

Aujourd'hui, nous sommes le 15/09 et je tombe sur une vidéo du dépassement de Jim par Tom Evans dans la montée de la Tête aux Vents, présentée par Les Genoux dans le Gif. Impossible de passer à côté. Cliquez sur l'image ci-dessous.

Et j'ajoute encore, en dernière minute, la vidéo de la course de Thibaut Garrivier. Quand on voit un gars de son niveau repartir de Vallorcine en trottinant à peine sur le plat, on se dit "Oulalala" !!

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